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Le Président de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des Représentants reçoit une délégation du Fonds monétaire international

<p style="text-align: justify;">M. Mohamed Chaouki, Président de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des Représentants, a reçu, jeudi 3 novembre, au siège de la Chambre, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par M. Roberto Cardarelli, Chef de la mission. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la mission de ladite délégation consistant à mener une série de consultations annuelles-Trimestre 4-, et ce, afin de déterminer la situation financière, économique et sociale du Maroc en vue de l'élaboration d'un rapport global de la visite.</p>
<p style="text-align: justify;">La délégation du Fonds monétaire international est également composée de M. Balima Weneyam Hippolyte, chargé du secteur des finances publiques, M. Bizimana Olivier chargé du secteur monétaire et financier, M. David Bartolini chargé des finances publiques, M. Noureddine Abedi chargé du secteur extérieur, puis Perez-Saiz Hector chargé de la dette et du secteur extérieur.</p>
<p style="text-align: justify;">Au cours de cette réunion, M. Mohamed Chaouki a donné un aperçu des travaux de la Commission des finances et du développement économique au cours de la dernière période, en passant en revue devant les membres de la délégation les projets de loi les plus importants examinés par la Commission lors de l'année législative précédente et actuelle, en particulier la loi sur la concurrence et la liberté des prix, ainsi que la nouvelle Charte de l'Investissement. Dans le même ordre d'idées, il a souligné que la Commission a considérablement rajeuni sa formation au cours de la Législature actuelle, puisque sur 44 membres, seuls neuf étaient membres de la Commission au cours de la Législature précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">L'intervention de M. Chaouki a porté sur un résumé des orientations de réformes menées par le Gouvernement dans les différents domaines, qu'il s'agisse de la répartition géographique et sectorielle des investissements ou des réformes sociales. Le responsable parlementaire marocain a souligné que l’optimisme règne concernant la réussite de ces réformes, malgré la situation internationale complexe suite à la crise liée à la COVID-19.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Président a souligné que la Commission veille, dans le cadre de ses priorités, à l'adoption du projet de loi de finances 2023, qui comporte plusieurs réformes au niveau social et fiscal. A cet égard, il a expliqué que la situation économique mondiale pose plusieurs défis pour accélérer le rythme des réformes, et que la Charte de l’Investissement représente un chantier ambitieux pour parvenir à une relance spéciale en ce qui concerne le financement des marchés des capitaux, les incitations et les subventions basées sur le système de notation des investissements, de sorte que cette option contribuerait à promouvoir l'investissement et à créer le dynamisme requis. Selon le même intervenant, certaines régions bénéficieront d'un soutien accru pour accroître leur attractivité à l'égard des investissements, et d'autres secteurs bénéficieront plus en fonction des perceptions de l'acteur public, que ce soit en matière d'exportation ou de création d'emplois.</p>
<p style="text-align: justify;">En ce qui concerne les réformes sociales, M. Chaouki a souligné que le Gouvernement a en effet financé certains produits et certains secteurs touchés, à l’instar du tourisme et de l'agriculture, même si ce financement a contribué à aggraver la dette à 5%, mais cette donnée ne découragera pas le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre des réformes pour maintenir les équilibres macroéconomiques.</p>
<p style="text-align: justify;">La réunion a été également l'occasion d'exposer un certain nombre de questions posées par la délégation du Fonds monétaire international sur les détails de la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’Investissement, et l'ampleur de l'intervention régionale du Gouvernement dans ce projet. M. Chaouki a répondu à cette question en affirmant que le soutien, qui peut atteindre 30%, sera basé sur une échelle de notation qui change selon la nature de l'entité et le projet, puisque l'État est engagé dans trois domaines ayant trait à l'accès au financement, à l'assiette fiscale et à l’approvisionnement de l'énergie aux prix les plus bas.</p>
<p style="text-align: justify;">Au sujet d’une question de la délégation du Fonds monétaire international sur les investissements publics, M. Mohamed Chaouki a expliqué que les investissements publics occupent actuellement les deux tiers du volume des investissements, contre un tiers au profit du secteur privé. À cet égard, il a fait savoir que la tendance actuelle vise à inverser la situation, de sorte que l'investissement privé possède les deux tiers.</p>
<p style="text-align: justify;">Les questions de la délégation ont porté sur certains points relatifs au projet de protection sociale, dont le contenu a été expliqué par M. Chaouki. A cet égard, le projet prévoit qu'environ un tiers de la population en bénéficie en passant du régime d'assistance médicale "RAMED" au régime de l’assurance maladie obligatoire.</p>
<p style="text-align: justify;">En ce qui concerne la réforme du régime des retraites, le Président de la Commission des finances et du développement économique a révélé que la réforme est imminente, imposée par le changement de la société en termes de l’allongement de l'espérance de vie, ce qui nécessite de prendre certaines mesures pour que les fonds retrouvent leur équilibre dans le délai prévisible.</p>
<p style="text-align: justify;">Répondant aux questions de la délégation, M. Chaouki a expliqué que toutes les réformes que le Gouvernement entreprendra sont prioritaires, qu'il s'agisse de la compensation, de la retraite, des dates d’échéances, du secteur informel ou de la taxe sur la valeur ajoutée. De même, il a mis en avant que certaines de ces réformes tiennent compte de certaines conditions socio-politiques, tout comme la question de la suppression de la subvention destinée au gaz butane.</p>

FMI